Edouard Philippe: „Evoquer aujourd'hui la présidentielle de 2027, c'est aussi absurde que déplacé” — Genève Vision, un nouveau point de vue

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L’ex-Premier ministre a déjà confirmé qu’il soutiendrait le président Emmanuel Macron, s’il est candidat, lors de la prochaine élection présidentielle en 2022. Toutefois, Edouard Philippe lancera sa formation politique le 9 octobre au Havre, dont il est le maire.

« Mon souhait est de lui (Emmanuel Macron, n.d.l.r.) permettre de réussir les cinq ans qui suivront pour que notre pays, la France, puisse corriger ses faiblesses, raffermir sa puissance et préparer son avenir. (…) Tout le reste, tout le bruit, toute l’agitation, toutes les polémiques, toutes les postures – est-ce qu’il est au centre droit ou au centre gauche? – ne m’intéresse pas. »

.⁦@EPhilippe_LH⁩ est l’invité de ⁦@PhilippeRevaz⁩ dans le ⁦⁦@19h30RTS⁩. L’ancien premier ministre de ⁦@EmmanuelMacron⁩ va créer son propre parti. Il parle aussi de l’achat des F-35 par la Suisse et cite F. Hollande: « tout sauf un choix neutre » pic.twitter.com/ldax8XTtHu

— Pierre-Olivier Volet (@povolet) September 22, 2021

« Nouvelle offre » pour l’après-2022

Edouard Philippe refuse ainsi de se positionner sur l’échiquier politique: « Si vous interrogez la droite, elle vous expliquera que je ne suis pas de droite et si vous demandez à la gauche, elle vous dira que je ne suis pas de gauche. Je ne me place pas comme cela. Je crois plutôt à l’action politique et collective. »

Et d’ajouter: « Pour agir collectivement, il faut une formation politique. Ce qui m’intéresse, c’est de construire la formation politique qui participera à la nouvelle offre entre 2022 et 2027 de façon à porter les réformes, dont je crois que notre pays a besoin. »

Propos recueillis par Philippe Revaz

Adaptation web: Valentin Jordil

Le F-35, un choix « tout sauf neutre » pour la Suisse

Interrogé sur le choix de la Suisse d’acheter des avions américains F-35 plutôt que les avions français Rafale, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe estime que la décision de la Suisse est « tout sauf un choix neutre », citant l’ancien président de la République François Hollande, interrogé lui aussi à ce sujet mardi au 19h30.

Dimanche, Paris avait réfuté tout lien entre l’annulation de la rencontre – prévue en novembre – entre le président de la Confédération Guy Parmelin et le président français Emmanuel Macron avec l’achat des avions de combat américains, comme l’évoquait la SonntagsZeitung.

Relire: Annulation d’une rencontre avec Guy Parmelin sans lien avec les F-35 assure Paris

Edouard Philippe rappelle les liens « intenses, variés et anciens » qui unissent la France et la Suisse. « La Suisse est un pays souverain, mais avec une relation d’amitié et d’interdépendance avec la France considérable que personne ne songe, heureusement, à contester », déclare-t-il mercredi au 19h30.

«Que les choses soient claires: j’ai vu brièvement M. Macron à Tokyo et lors de cette discussion informelle, je lui ai proposé une rencontre, il devait encore confirmer avec ses équipes. Jusqu’à nouvel avis, la France n’a pas rappelé son ambassadeur à Berne» @ParmelinG à New York pic.twitter.com/CgX3SWFA3A

— Gaspard Kühn (@gkuehn) September 22, 2021

Revoir l’interview de François Hollande et de Micheline Calmy-Rey dans le 19h30

« Il ne faut jamais prendre à la légère les ruptures de confiance »

Le choix de la France de rappeler ses ambassadeurs à Washington et Canberra pour consultation est un geste « à prendre au sérieux », estime l’ex-Premier ministre français Edouard Philippe, mercredi au 19h30.

« Ce que je comprends, c’est qu’il y a une rupture très forte dans le lien de confiance installé entre des partenaires et des alliés. Il ne faut jamais prendre à la légère ces ruptures de confiance. Parce qu’elles ont une portée à long terme encore plus grande. (…) Personne n’en mesure encore l’onde de choc. »

Pour rappel, le président américain Joe Biden a annoncé le 15 septembre une nouvelle alliance stratégique avec l’Australie et le Royaume-Uni, qui torpille un très gros contrat de sous-marins français à Canberra et a provoqué la fureur de Paris, laissé dans l’ignorance.

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