Echec pour les discussions préparatoires avant des élections en Libye

3 juillet 2021

Le Forum sur le dialogue politique libyen (LPDF) n’a pas réussi près de Genève à trouver un compromis sur l’approche constitutionnelle des élections de décembre dans ce pays. Cette situation assombrit désormais le calendrier devant mener au scrutin.

« Il est regrettable que, malgré toutes les possibilités, il n’y ait toujours pas de compromis », a estimé vendredi soir un haut responsable de la Mission de l’ONU en Libye (MANUL), Raisedon Zenenga, achevant la réunion. Les Libyens « vont certainement être déçus », a-t-il aussi dit, laissant entendre que l’instance politique a perdu en crédibilité.

Le Premier ministre provisoire de Libye Abdelhamid Dbeibah photographié fin juin à Londres. [Matt Dunham - Keystone/AP Photo]
Matt Dunham - Keystone/AP Photo

Le Premier ministre provisoire de Libye Abdelhamid Dbeibah photographié fin juin à Londres.

Malgré cinq jours de discussions, au lieu des quatre prévus, et plusieurs formats pour tenter de débloquer les divisions, les dizaines de représentants du LPDF n’ont pas arraché d’accord. Pire, un comité établi pour rapprocher les divergences n’a pu soumettre au vote de la plénière une proposition.

Discussions tendues

Tout au long de la semaine, les discussions près de Genève auront été très tendues. L’ONU a, elle, dû à plusieurs reprises recadrer les membres du LPDF. Certains d’entre eux, qui avaient approuvé il y a quelques mois une feuille de route pour des élections en décembre, ont remis en cause le calendrier du scrutin.

De nouvelles propositions ont été lancées. Certaines étaient conformes à la feuille de route et d’autres non, affirme Raisedon Zenenga, qui facilitait les pourparlers en l’absence de l’émissaire de l’ONU Jan Kubis, qui s’est exprimé à plusieurs reprises à distance en raison de son infection au coronavirus.

Un compromis

Ces oppositions pourraient provoquer une nouvelle crise politique en Libye. Le LPDF devait relayer auprès de la Chambre des représentants un compromis qui aurait dû permettre d’avaliser une loi électorale cette semaine. De quoi laisser de la marge de manoeuvre à la Commission électorale pour préparer le scrutin présidentiel et législatif d’une Libye unifiée après plusieurs années de conflit.

Le Premier ministre provisoire Abdelhamid Dbeibah avait pourtant réaffirmé la semaine dernière devant la communauté internationale sa résolution pour garantir les élections.

ats/ebz