Deux proches d'Alexeï Navalny visés par de nouvelles poursuites en Russie — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

Le Code pénal prévoit une peine maximale d’emprisonnement de huit ans pour un tel délit.

Des pressions sans précédent

Le mouvement de l’opposant fait face à des pressions sans précédent en Russie. Ses organisations, dont le Fonds de lutte contre la corruption (FBK) et ses bureaux régionaux, ont ainsi été désignées « extrémistes » en juin par la justice russe et officiellement interdites début août. Léonid Volkov dirigeait le réseau régional de l’opposant, alors qu’Ivan Jdanov était à la tête du FBK.

« Tout en comprenant que ces organisations ont été reconnues extrémistes, Volkov et Jdanov ont annoncé que celles-ci poursuivaient leurs activités et ont organisé une collecte de fonds », a expliqué le Comité d’enquête dans son communiqué.

En exil

Léonid Volkov, 40 ans, et Ivan Jdanov, 32 ans, ont quitté la Russie depuis plusieurs mois, comme d’autres partisans de l’opposition avant eux qui ont fait le choix de l’exil. Ils étaient déjà recherchés et poursuivis pour avoir, selon les enquêteurs, incité « des mineurs à prendre part à des activités illégales », en raison de leurs appels à manifester en janvier en soutien à Alexeï Navalny.

« J’ai déjà perdu le compte d’enquêtes criminelles ouvertes à mon encontre », a réagi Ivan Jdanov sur Instagram.

L’annonce d’une nouvelle enquête est intervenue après des mois de répression ayant visé l’opposition russe, marquée par l’envoi d’Alexeï Navalny en colonie pénitentiaire, ainsi que des mesures ciblant la presse indépendante et d’autres voix critiques.

Des dizaines de sites bloqués

Fin juillet, le gendarme de l’internet russe Roskomnadzor a annoncé vouloir le blocage des comptes sur les réseaux sociaux liés à l’opposant, dont plusieurs dizaines de sites ont déjà été bloqués.

Lire: La Russie a bloqué 49 sites internet liés à l’opposant Alexeï Navalny

Ses alliés dénoncent ces mesures comme destinées à entraver les activités de l’opposition à l’approche des élections législatives de septembre, sur fond d’impopularité croissante du parti au pouvoir Russie unie.

afp/oang