Des affrontements on fait près de 100 morts en deux semaines en Somalie — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Un important chef traditionnel du Somaliland, impliqué dans les combats contre les soldats des forces séparatistes, avait de son côté affirmé mercredi soir à des journalistes à Las Anod que plus de 150 personnes était décédées. « Le nombre de morts atteint 150 personnes et plus de 500 autres ont été blessés », selon ce responsable, Garaad Jama Garaad Ali.

Les dernières violences ont débuté il y a 17 jours, le 6 février, quelques heures après que des chefs coutumiers avaient publié une déclaration s’engageant à soutenir « l’unité et l’intégrité de la République fédérale de Somalie », exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région.

Le cessez-le-feu pas respecté

Un cessez-le-feu a été décrété le 10 février par les autorités, mais les deux parties s’accusent mutuellement de l’avoir enfreint. Et les affrontements semblaient avoir repris jeudi, selon des témoins et des chefs coutumiers.

« Cela a commencé tôt le matin et déjà plusieurs tirs de mortier et d’artillerie sont tombés sur la ville », a déclaré un habitant joint par l’AFP en affirmant que des habitants fuyaient.

Plus de 185’000 personnes en fuite

Le 16 février, le Bureau local de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait déclaré que plus de 185’000 personnes, dont 89% de femmes et d’enfants, ont fui les violences de Las Anod.

Ancien territoire britannique, le Somaliland a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, un acte non reconnu par la communauté internationale.

Cette région de 4,5 millions d’habitants reste pauvre et isolée, mais elle connaît une relative stabilité alors que la Somalie a été ravagée par des décennies de guerre civile et d’insurrection islamiste.

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afp/oang