Charles Michel: „La situation en Ukraine est dangereuse” — Genève Vision, un nouveau point de vue

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« Nous voyons bien qu’il est extrêmement urgent d’aller vers une désescalade et vers des accords pour permettre au travail humanitaire de se déployer », indique Charles Michel.

« L’UE n’est pas en guerre contre la Russie »

A la question de savoir jusqu’où l’Union européenne est prête à aller, le président du Conseil européen rappelle que l’Europe a décidé de manière rapide et unanime d’activer deux piliers. « D’une part le pilier de la fermeté à travers des sanctions sans précédent », commence-t-il en saluant la décision de la Suisse de s’y joindre.

« Et d’autre part un soutien à l’Ukraine, qu’il soit financier ou humanitaire, mais aussi avec la livraison de matériel militaire, y compris de l’équipement létal. » Mais « l’Union européenne n’est pas en guerre contre la Russie », tient à rappeler Charles Michel.

Maintenir le dialogue avec Vladimir Poutine

Concernant Vladimir Poutine, le président du Conseil évoque « l’ADN du projet européen » qui vise à « maintenir le dialogue », « même si c’est difficile et frustrant parce qu’on n’a pas l’impression qu’un dialogue sincère a démarré. »

Mais Charles Michel affirme sans détour que la situation est dangereuse. « Oui, il faut dire la vérité, c’est dangereux! Il faut donc tout faire pour qu’il y ait une désescalade et éviter l’aggravation du conflit. »

Propos recueillis par Jennifer Covo

Adaptation web: Victorien Kissling

« Coopérer avec la Suisse »

Interrogé sur la position de la Suisse, Charles Michel a souligné l’importance qu’elle s’aligne sur les sanctions européennes. « La Russie pourrait être tentée de trouver des échappatoires, surtout sur le plan financier, à ses sanctions. »

Il explique donc que l’Union européenne va continuer à « coopérer avec la Suisse » pour qu’il y ait un « alignement aussi quasi parfait que possible » des sanctions.