Bruxelles écarte la possibilité d'un sommet avec Vladimir Poutine — Genève Vision, un nouveau point de vue

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« Il n’a pas été possible de convenir aujourd’hui que nous devrions nous rencontrer immédiatement en sommet » avec la Russie, a reconnu la chancelière à l’issue d’une longue discussion avec ses homologues de l’UE.

« Une proposition audacieuse »

Une semaine après la rencontre organisée à Genève entre le président américain Joe Biden et le président russe, Angela Merkel souhaitait organiser une rencontre avec Vladimir Poutine pour traiter des sujets d’intérêt majeur pour l’UE.

« Il ne suffit pas que le président américain parle au président russe. L’Union européenne doit également créer différents formats de discussion », avec Moscou, a expliqué jeudi la chancelière devant la chambre basse du Parlement, le Bundestag, avant de se rendre à Bruxelles.

Selon Sébastien Maillard, directeur de l’institut Jacques Delors à Paris, les Européens ont à coeur que le dialogue avec la Russie ne soit pas le seul monopole du président américain. « Le projet a probablement échoué, car il arrive un peu tôt. L’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny est dans tous les esprits, il y a aussi la relation avec la Biélorussie, que soutient Vladimir Poutine, et encore la situation au Donbass. C’était une proposition audacieuse », estime-t-il vendredi dans La Matinale.

L’interview de Sébastien Maillard dans La Matinale:

Il n’y aura pas de rencontre Russie-Union européenne: interview de Sébastien Maillard 

Le président Vladimir Poutine s’est quant à lui déclaré jeudi « partisan » d’un mécanisme pour un dialogue et des contacts avec l’UE, a annoncé son porte-parole Dmitri Peskov.

Mais le projet a divisé les Etats membres et le consensus n’a pas été trouvé. Les Etats baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas sont opposés à la reprise du dialogue avec un dirigeant russe qui multiplie les actions agressives contre les pays de l’UE et ceux de son voisinage.

gma avec afp