Birmanie: le pari des parrains suisses — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Elisabeth Decrey Warner lançait il y a quelques semaines son projet de parrainage avec les manifestants en Birmanie. Elle fait le point ici sur ce projet particulier, et ses motivations. Tenter de venir en aide aux Birmans n’est pas simple. La répression s’est accentuée et les militaires ne semblent pas vouloir se retirer, forts du soutien de la Chine, assurés du blocage du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le projet consiste à parrainer des manifestants avec des personnalités suisses afin de leur offrir une certaine protection. En cas d’arrestation de son protégé, le parrain proteste, réagit, alerte la communauté internationale. De quoi peut-être freiner les mesures de rétorsion. L’idée est novatrice et originale.

Docteure honoris causa de la Faculté de droit de l’Université de Genève, Elisabeth Decrey Warner est engagée depuis plus de 30 ans dans la lutte pour le respect des droits humains. Fondatrice de l’Appel de Genève, elle a contribué à faire naître l’idée que les groupes armés devaient être impliqués dans toute négociation de paix.

Actuellement chercheuse associée au Centre de politique et de sécurité (GSCP), elle continue à être active dans le domaine humanitaire, notamment en faveur de la Birmanie qu’elle connait bien. L’occasion de parler de ce pays, de Aung San Suu Kyi, et du rôle possible de la Suisse.

Interview Laura Hunter