Les armes à sous-munitions, massivement utilisées dans la guerre en Ukraine, font l’objet d’une importante conférence, qui s’ouvre mardi à Genève.
Si des progrès pour les diminuer ont été faits en 2021, leur utilisation a bondi en 2022, en raison de la guerre en Ukraine. Les armes à sous-munitions sont larguées par voie aérienne ou par voie terrestre.
La Matinale / 7h. / 6 min. / 30.08.2022
Elles se présentent comme un conteneur, rempli de mini-bombes explosives, appelées « sous-munitions ». « Ce conteneur peut être un obus, une roquette ou un missile », a expliqué Daniel Suda Lang, directeur de Handicap international suisse, mardi dans La Matinale. Le fait que ces bombes soient larguées sans prévision et sur une large surface les rend particulièrement meurtrières.
Selon le dernier rapport de l’Observatoire, le nombre de personnes tuées par ces armes a bondi pendant la guerre en Ukraine. Elles ont fait déjà 700 victimes cette année. Si elles sont utilisées massivement par les forces russes, elles sont également utilisées du côté ukrainien.
Ces armes, interdites depuis 2006 par la Convention d’Oslo, représentent une menace immédiate pour les civils. Et pour cause: 40% de ces armes n’explosent pas, rappelle le directeur de l’ONG. « Pendant des décennies, le sol reste contaminé. La plupart du temps se sont les civils, dont des enfants qui jouent dehors, qui en sont les premières victimes. »