Antonio Guterres craint que le scénario afghan ne fasse des émules au Sahel — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Il y a « une chose nouvelle dans le monde qui est très dangereuse », a aussi relevé le secrétaire général. Même pas très nombreux, « il y a des groupes fanatisés, avec une idéologie où la mort par exemple est désirable, des groupes disponibles pour tout faire. Et on voit des armées qui se désintègrent face à eux », a-t-il ajouté.

Danger réel

« On a vu cela à Mossoul en Irak, au Mali lors de la première poussée vers Bamako, on a vu cela au Mozambique. Ce danger est réel et il faut penser sérieusement à ses implications sur la menace terroriste et à la façon dont la communauté internationale doit s’organiser face à cette menace », a précisé Antonio Guterres.

Selon lui, il est « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité au Sahel ». Car « le Sahel est le mpoint faible le plus important, qu’il faut soigner. Ce n’est pas seulement le Mali, le Burkina ou le Niger, maintenant, on a des infiltrations en Côte d’Ivoire, au Ghana, a-t-il précisé.

Au Sahel, « la France va diminuer sa présence. C’est la raison pour laquelle je me bats pour qu’il y ait une force africaine de lutte antiterroriste, avec un mandat sous chapitre sept (prévoyant le recours à la force) du Conseil de sécurité et avec des fonds affectés, qui puissent garantir une réponse au niveau de la menace », a ajouté Antonio Guterres.

agences/br

Dialogue indispensable avec les talibans

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a plaidé jeudi lors de l’entretien avec l’AFP pour que la communauté internationale entretienne  » un dialogue » avec les talibans en Afghanistan, où il faut éviter une « dégringolade économique » avec des millions de morts.

« Il faut maintenir avec les talibans un dialogue, où nous affirmons nos principes de façon directe, un dialogue avec un sentiment de solidarité avec le peuple afghan », a-t-il déclaré. « Notre devoir c’est d’étendre notre solidarité à un peuple qui souffre énormément, où des millions et des millions risquent de mourir de faim », a insisté le chef de l’ONU.