Amnesty dénonce le traitement „atroce” des migrants en Libye — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Dans l’un de ces centres, des témoins ont fait état de viols sur des femmes par des gardiens. Ces derniers les forçaient à avoir des relations sexuelles « en échange de nourriture ou de leur liberté », selon l’ONG.

« Ce rapport effroyable jette une nouvelle lumière sur les souffrances des personnes interceptées en mer et renvoyées en Libye, où elles sont immédiatement détenues arbitrairement et systématiquement soumises à des actes de torture, des violences sexuelles, au travail forcé et à d’autres formes d’exploitation en toute impunité », a indiqué Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

« Dans le même temps, les autorités libyennes ont récompensé ceux qui étaient […] soupçonnés d’avoir commis de telles violations avec […] des promotions », a-t-elle ajouté. L’ONG a appelé les autorités libyennes à fermer « immédiatement » ces centres de détention.

Relire les témoignages recueillis par notre correspondante Maurine Mercier sur les atrocités relatées par des personnes migrantes embarquées sur l’Aquarius:

Embarqués à bord de l’Aquarius

« Complicité des Etats européens »

Elle a par ailleurs dénoncé « la complicité des Etats européens qui continuent honteusement d’aider les gardes-côtes libyens à capturer des personnes en mer et à les renvoyer de force dans l’enfer de la détention en Libye ».

Les Etats européens « doivent suspendre leur coopération sur les migrations et les contrôles des frontières avec la Libye », et aider « de façon urgente des milliers de personnes coincées là-bas et ayant besoin d’être protégées », a indiqué Amnesty.

afp/kkub