Alain Berset alerte le Conseil de sécurité de l'ONU sur la menace terroriste — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Alain Berset, accompagné à New York de parlementaires, s’est notamment dit alarmé par la situation en Afrique. Face aux victimes et aux effets pour les sociétés, il appelle à briser les violences perpétrées par les groupes terroristes.

Pour y arriver, le président de la Confédération met en avant l’Etat de droit, la prévention, les partenariats ou encore la participation de tous les acteurs de la société. « Les opérations antiterroristes ne peuvent pas servir de prétexte pour violer les règles » ou écarter des opposants, selon lui.

Honorer le droit international humanitaire

Le Fribourgeois appelle également à honorer le droit international humanitaire, les droits humains et le droit des réfugiés. « Sinon, nous risquerions de perdre la confiance de nos concitoyennes et concitoyens. Et leur confiance, ne l’oublions jamais, est essentielle pour priver le terrorisme durablement de son terreau. »

Le président de la Confédération demande aussi de garantir l’acheminement d’assistance humanitaire « sans entrave » dans les territoires affectés par des conflits. Autre souhait, celui de considérer les enfants associés à des groupes terroristes comme des victimes.

Selon Alain Berset, la lutte contre le changement climatique doit permettre de garantir davantage de paix et de sécurité. Les désastres actuels aggravent les conflits et « peuvent être exploités » par les terroristes. La Suisse oeuvre avec plusieurs entités onusiennes face à ce lien.

Préserver le consensus

Le consensus montré par les Etats membres dans l’établissement de l’approche antiterroriste de l’ONU doit être préservé. Il est « une des meilleures réponses que l’on puisse apporter à ceux qui cherchent à nous diviser », affirme encore Alain Berset.

Le Fribourgeois a relevé le rôle des organisations régionales et sous-régionales et appelé à collaborer davantage avec elles. Et de demander de s’en prendre aux raisons qui aboutissent au terrorisme, au travers de la prévention de l’extrémisme, et pas seulement de mener des réponses militaires ou sécuritaires.

De son côté, Antonio Guterres a estimé devant le Conseil que le terrorisme provoque et est le résultat « de nombreux problèmes discutés » par l’instance onusienne. Sécurité, économie, discriminations ethniques, trafic d’armes, violences sexuelles ou encore cyberattaques, les liens sont nombreux, ajoute-t-il encore. « Aucune région n’est immunisée », a-t-il affirmé.

ats/juma