La Grèce sort enfin de la surveillance renforcée de l'UE après 12 ans de crise — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Face à des caisses publiques vides, le gouvernement grec avait fait appel en 2010 à l’Union européenne, à la Banque centrale européenne et au Fonds monétaire international.

Mesures d’austérité imposées à tous les niveaux

Depuis lors, trois plans de sauvetage de 289 milliards d’euros ont été mis en place par ces trois créanciers. En contrepartie, ceux-ci ont exigé qu’Athènes prenne des mesures d’austérité visant à améliorer les finances publiques et à faire rentrer de l’argent dans les caisses.

Les retraites et les salaires ont été diminués, les impôts ont été augmentés, les embauches dans le public gelées, alors que les budgets des administrations, des hôpitaux, et de tous les organismes publics ont été amputés.

Le troisième programme s’est achevé en 2018, mais la Commission européenne a lancé ensuite un régime de surveillance renforcée de l’économie grecque pour vérifier la mise en place des réformes prises et la poursuite des privatisations. La Grèce s’est aussi engagée à maintenir un surplus primaire (avant service de la dette) de 3,5% du produit intérieur brut (PIB).

Forte croissance économique prévue en 2022

« La Grèce d’aujourd’hui est une Grèce différente », a assuré le Premier ministre sans son adresse à la nation. « Nous avons une forte croissance et une baisse importante du chômage de 3% depuis l’an dernier et de 5% depuis 2019 », s’est-il félicité.

La Commission européenne s’attend effectivement à une croissance de 4% cette année en Grèce alors qu’elle devrait s’élever à 2,6% en moyenne dans la zone euro. Mais le chômage reste l’un des plus élevés de la zone, le salaire minimum l’un des plus faibles, et la dette de 180% du PIB reste un très gros poids pour l’économie du pays.

afp/oang