Des assaillants armés ont tué 160 civils lors d’un raid nocturne contre un village du nord du Burkina Faso, a annoncé samedi le gouvernement. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.
Au total, « 160 corps ont été inhumés samedi dans trois fosses communes par les populations locales, dont une vingtaine d’enfants », a déclaré un élu de la région. Un bilan confirmé par une autre source locale. Un précédent bilan de mêmes sources faisait état samedi soir de 138 morts.
Les attaquants ont frappé le village de Solhan, dans la province du Yagha, à la frontière avec le Niger, tuant des habitants et brûlant des maisons et le marché, a fait savoir le gouvernement. Celui-ci a décrit les assaillants comme des terroristes, mais aucun groupe n’a revendiqué l’attaque.
Forum / 18h. / 3 min. / 6.06.2021
Les raids menés par des djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique dans la région du Sahel se sont multipliés depuis le début de l’année, en particulier au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les civils payant le plus lourd tribut.
Un deuil national de 72 heures a été décrété par les autorités, à compter de ce jour jusqu’au lundi 7 juin, selon le gouvernement.
Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques djihadistes, les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel.
Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences djihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1400 morts et plus d’un million de personnes déplacées, fuyant les zones de violences.
agences/lan