Ukraine, crimes de guerre et Poutine — Genève Vision, un nouveau point de vue

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La Cour pénale internationale (CPI) a inculpé le président russe pour crimes de guerre, notamment le transfert illégal d’enfants ukrainiens en Russie. Ce n’est qu’une des nombreuses violations documentées en Ukraine depuis l’invasion de la Russie il y a plus d’un an. Le droit international pourra-t-il faire acte de justice? « Inside Geneva » en débat avec Agnès Callamard, Philippe Sands et Daniel Warner.

« Le véritable crime de cette histoire est la décision d’aller en guerre. Tous les autres crimes – la déportation d’enfants, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre – sont une conséquence de la décision d’entrer en guerre », déclare Philippe Sands, avocat et auteur de « East West Street, On the Origins of Genocide and Crimes against Humanity » (2016).

Verrons-nous un jour le chef de la Russie devant les tribunaux? « Les gens se montrent impatients : « Pourquoi Poutine n’a-t-il pas été mis en prison ? Comment cette guerre peut-elle continuer? » Il faudra du temps, espérons que quelque chose arrivera, mais nous avons tous des doutes », explique l’analyste Daniel Warner.

Que signifie l’accent mis sur l’Ukraine en regard de la responsabilité de pays comme l’Ethiopie ou la Birmanie, où des crimes de guerre sont également prouvés? « La réponse à l’agression de la Russie contre le peuple ukrainien se distingue clairement : dans les enquêtes sur les violations des droits humains, la réponse juridique et la responsabilité. Elle pourrait servir de modèle et aider le monde à imaginer un nouvel ordre international », déclare Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.