Le combat personnel de Michelle Bachelet pour les droits humains — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Lorsque la démocratie est revenue au Chili, Michelle Bachelet a été présidente de son pays à deux reprises. Une expérience précieuse, estime-t-elle, pour plus tard, persuader les dirigeants mondiaux de respecter les droits humains. « Je pouvais me mettre à la place de la personne qui prenait ces décisions et essayer de réfléchir aux arguments qui pourraient les convaincre de respecter les droits humains. Que ce n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais aussi la chose intelligente à faire. »

Elle a subi d’énormes pressions pour obtenir un rapport très retardé, mais percutant, sur les droits humains en Chine. « Je leur disais : si vous me demandez de ne pas publier ceci, alors demain, un autre grand pays m’appellera et me dira de ne pas publier cela. Et puis un autre grand pays viendra, alors la seule chose que je pouvais faire était de rentrer chez moi. Parce que je dois faire mon travail. Il y a donc eu beaucoup de pressions, beaucoup de critiques. »

Maintenant, elle estime que le monde a laissé tomber les civils à Gaza. « Il y a là-bas des gens qui ont besoin d’un corridor humanitaire pour se procurer de la nourriture, des médicaments, de l’eau et de l’électricité, et j’ai l’impression que la communauté internationale tarde à réagir. Lente et faible. »

Et qu’en est-il de la Déclaration universelle à 75 ans ? « La Déclaration universelle est toujours valide. Parce que cela donne une sorte de norme minimale, je dirais, de la façon dont nous pouvons vivre ensemble. »

« Inside Geneva » est le podcast bi-mensuel original en anglais, coproduit par Genève Vision et SWI swissinfo.ch. Imogen Foulkes échange avec des expert.es et acteur.trices de la Genève internationale sur une thématique d’actualité.