Ignazio Cassis renoue le dialogue à Bruxelles — Genève Vision, un nouveau point de vue

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D’après Ignazio Cassis, les discussions devaient porter sur la poursuite de la coopération sur la base des accords bilatéraux. Sur Twitter, le conseiller fédéral a qualifié les échanges avec Johannes Hahn de « bons ».

Habe mich gefreut, Bundesrat @ignaziocassis in #Brüssel z. einem guten +freundschaftlichen Gespräch zu treffen!Trotz unterschiedl.Positionen in manchen Fragen ist es wichtig,die Vertrauensbasis zu bewahren+den Dialog weiterzuführen!Die #Schweiz🇨🇭bleibt ein wichtiger Partner d.🇪🇺! pic.twitter.com/tsBZBF9MJG

— Johannes Hahn (@JHahnEU) July 20, 2021

Des échanges informels

Le chef de la diplomatie suisse a également rencontré Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne. Les échanges ont été informels et ont avant tout porté sur des questions internationales, selon un communiqué de Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) diffusé en soirée. Ignazio Cassis a par ailleurs réaffirmé l’objectif de la politique européenne de la Suisse, à savoir rester un partenaire fiable et engagé vis-à-vis de l’UE.

Le Tessinois a également rencontré le député européen Lukas Mandl, qui a été chargé de rédiger à l’intention du Parlement européen un rapport sur les relations entre la Suisse et l’UE. « Je sens qu’il y a un renouveau dans nos relations, que ce soit dans la discussion que j’ai eue aujourd’hui avec le ministre ou au sein du Parlement européen », a indiqué Lukas Mandl dans le 19h30. « Tout le monde le sait, même ici à Bruxelles: nous avons des intérêts mutuels », a poursuivi l’eurodéputé.

Les relations entre la Suisse et l’UE se sont détériorées après que le Conseil fédéral a décidé, fin mai, de rompre les négociations sur un accord-cadre institutionnel, après des années de pourparlers. Par la suite, la Suisse a déclaré qu’elle souhaitait désormais entamer un dialogue politique avec l’UE. La Commission européenne veut se laisser jusqu’à l’automne pour décider de la suite à donner à cette relation.

Les précisions d’Isabelle Ory dans le 19h30

Visite à la Mission suisse

Ignazio Cassis s’est aussi rendu à la Mission de la Suisse auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Il s’est entretenu avec les personnes travaillant sur place et a obtenu une vue d’ensemble des travaux en cours et à venir, ont souligné ses services.

Lors de cette visite, Ignazio Cassis était accompagné de la secrétaire d’Etat Livia Leu, du secrétaire d’Etat suppléant et chef de la division Europe au DFAE Patric Franzen et de la nouvelle cheffe de la Mission de la Suisse auprès de l’UE Rita Adam.

ats/lan

Un rendez-vous salué à droite comme à gauche

En Suisse, les parlementaires de gauche comme de droite se réjouissent que le dialogue soit renoué. Même le président de l’UDC Marco Chiesa l’a souligné.

Le conseiller national PLR vaudois Laurent Wehrli estime que cette rencontre est d’ailleurs bien plus qu’un symbole: elle sera peut-être l’occasion de fixer un calendrier et des priorités. Pour son collègue de parti genevois Christian Lüscher, le signal de cette rencontre est en tout cas très positif.

Divers dossiers brûlants sur la table

Les attentes sont nombreuses concernant les dossiers ouverts et brûlants comme ceux liés à la recherche ou à l’électricité, rappelle de son côté la conseillère nationale socialiste vaudoise Brigitte Crottaz, membre de la commission de politique extérieure.

La Suisse a participé à une réunion de l’UE sur la recherche

La secrétaire d’Etat Martina Hirayama a participé lundi à la réunion biannuelle des ministres européens de la recherche et l’innovation à Ljubljana. La Suisse entend ainsi montrer son implication dans le renforcement de l’espace de recherche européen.

Les discussions ont porté sur la mise en oeuvre des objectifs du nouvel espace de recherche européen, la coopération dans le domaine, mais aussi le pacte pour la recherche et l’innovation, indique mardi le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).

La Suisse est considérée jusqu’à nouvel ordre comme un pays tiers non associé pour tous les appels à projets de l’année 2021.